
Plastie abdominale
CHIRURGIE DE LA PAROI ABDOMINALE
Les disgrâces qui affectent la paroi abdominale sont particulièrement mal ressenties et mal vécues. Elles sont le résultat de grossesses, de variations de poids importantes, ou de l’effet du temps sur la peau. Elles combinent trois problématiques répondant chacune à des procédures distinctes pouvant être combinées en une seule et même intervention. Il convient de bien analyser la silhouette afin de proposer la solution chirurgicale optimale.
L’apparition d’un tablier abdominal, un excès de peau recouvrant le pubis, peut être gênant esthétiquement mais également sur le plan fonctionnel, notamment pour l’habillement, la pratique sportive, ou la vie intime. La correction de cet excès de peau, première plainte des patient(e)s, entraine la création d’une cicatrice horizontale au-dessus du pubis.
L’écart entre les muscles abdominaux (ou diastasis des grands droits de l’abdomen) entraine une saillie des organes et de la graisse viscérale responsable d’un ventre rond, pratiquement impossible à modifier par les seules mesures alimentaires et sportives. Il doit bénéficier d’un resserrage chirurgical ou cure de diastasis, visant à réunir sur la ligne médiane (la ligne verticale passant par le milieu de l’abdomen) par une suture, les muscles abdominaux pour aplanir le ventre et tonifier la paroi musculaire.
La surcharge adipeuse, notamment au niveau des flancs (« poignées d’amour ») ou au-dessus du nombril, peut bénéficier d’un geste de lipoaspiration pour améliorer le résultat en affinant la silhouette.
Chacune de ces composantes définissent ainsi la technique chirurgicale de la plastie abdominale qui est la plus adaptée à votre silhouette. Le Dr David Ganon vous informera ainsi des gestes de correction nécessaires. Il s’agit d’une intervention conséquente en chirurgie plastique, qui a pleinement bénéficié de nombreuses améliorations techniques ces dernières années : allègement des procédés anesthésiques, techniques dites « à haute tension supérieure », méthodes de capitonnage, perfectionnement des pratiques de sutures, avec en outre le progrès des pansements et des gaines compressives. Ce savoir-faire a permis de réduire significativement les risques, d'alléger les suites opératoires, d’améliorer les résultats avec des cicatrices toujours plus discrètes, ouvrant ainsi les indications à des cas plus légers qui, autrefois, auraient pu être récusés (mini-plastie abdominale). La reprise des activités professionnelles et sportives le plus précocement possible, sera toujours privilégiée, à condition d’obtenir une cicatrisation satisfaisante.
Il est tout à fait possible de combiner cette chirurgie avec l'injection de graisse (récupérée par lipoaspiration) au sein d'une autre zone afin d'apporter du volume (poitrine, fesses) ou améliorer la qualité de la peau (visage).
En cas de laxité importante sur la peau postérieure, en bas du dos, cette intervention peut voir se prolonger la cicatrice par un lifting de fesses, devenant alors circulaire (bodylift).
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l'Assurance Maladie vous seront précisées par le Dr David Ganon.
OBJECTIFS ET PRINCIPES
Le but d'une telle intervention est d'enlever la peau la plus abîmée (distendue, cicatricielle ou vergeturée) et de retendre la peau saine. On peut y associer dans le même temps le traitement d'une surcharge graisseuse localisée par lipoaspiration et le traitement d’un écart des muscles abdominaux sous-jacents (diastasis).
Chaque fois qu'il existe une surcharge pondérale, celle-ci devra être corrigée au mieux (partiellement ou totalement) avant le geste chirurgical (notion de contrat de poids). Les conditions de l'intervention en seront meilleures aussi bien en ce qui concerne la sécurité que la qualité des résultats, surtout si le poids est maintenu durant les trois mois précédant l’intervention.
L'abdominoplastie la plus habituellement réalisée consiste à pratiquer l'ablation d'un large fuseau de peau, correspondant à tout ou partie de la région située entre le nombril et le pubis, selon un dessin adapté aux lésions. La cicatrice passe ainsi au ras des poils pubiens et remonte plus ou moins loin dans les plis de l'aine, et est accompagnée d’une cicatrice circulaire autour du nombril. Sa longueur est en grande partie prévisible avant l'intervention et le (la) patient(e) en sera très clairement prévenu(e) car il s’agit d’une marque indélébile, comme toute cicatrice.

Dans certains cas où la peau au-dessus de l’ombilic est de bonne qualité (tendue, sans relâchement) la plastie abdominale ne s’intéresse qu’à la peau située sous l’ombilic, et permet d’éviter la cicatrice autour du nombril, avec en général, une cicatrice horizontale au-dessus du pubis peu étendue (mini-plastie abdominale). Il s’agit surtout de relâchement cutané très modéré, qui ne recouvre pas complètement le pubis. Les suites n’en sont que plus courtes en termes de cicatrisation et de retour aux activités normales de la vie.
AVANT L'INTERVENTION
Un interrogatoire suivi d'un examen attentif aura été réalisé par le Dr David Ganon qui prendra en compte tous les paramètres qui font de chaque patient(e) un cas particulier (taille, poids, grossesses, morphologie abdominale, qualité de la peau, importance de la composante graisseuse, musculature...).
Un bilan sanguin préopératoire sera réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l'intervention. Un bilan radiologique par scanner peut-être prescrit pour étudier la paroi musculaire abdominale (en général si suspicion de hernie).
Aucun médicament contenant de l'aspirine, ou anti-inflammatoire ou anti-coagulant ne devra être pris dans les cinq jours précédant l'opération. Il faudra rester à jeun (ne rien manger ni boire) six heures avant l'intervention.
TYPE D'ANESTHESIE
lI s'agit d'une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.
MODALITES D'HOSPITALISATION
L'intervention justifie habituellement une hospitalisation d’une nuit à la clinique en postopératoire avec sortie à domicile le lendemain de l’intervention (hormis mini-plastie abdominale réalisée en ambulatoire).
L'INTERVENTION
Chaque silhouette est différente et justifie d’une technique propre que le Dr David Ganon vous expliquera avant l’intervention. Les principes communs comprennent cependant :
- le tracé des incisions, qui correspond à celui des futures cicatrices : la cicatrice sera d'autant plus longue que la quantité de tissu à retirer est importante,
- la graisse en excès peut être extraite par lipoaspiration et les muscles distendus sont remis en tension,
- la peau restante (au dessus du nombril) est redrapée vers le bas et peut bénéficier d'un «capitonnage» visant à la refixer sur la paroi musculaire sous-jacente, améliorant ainsi la remise en tension (en particulier de la portion haute) et permettant de limiter le risque d'épanchement (cf infra).

En fin d'intervention, un pansement modelant est confectionné, associé à la mise en place d'une gaine de contention.
L'intervention dure ainsi 1 à 2 heures.
LES SUITES OPÉRATOIRES
Une consultation toutes les 1 à 2 semaines aura lieu au cabinet de votre chirurgien durant les 2 premiers mois postopératoires.
lI faut prévoir des pansements pendant 2 à 3 semaines après l'intervention. Le port d'une gaine de soutien est conseillé pendant 6 semaines, jour et nuit.
Les douleurs sont variables mais en règle générale, supportables avec un traitement adapté, essentiellement à type de tension et de courbatures des abdominaux, avec gêne à l'inspiration profonde.
II faut prévoir un arrêt de travail de 3 semaines.
La pratique d'une activité sportive pourra être reprise progressivement à 6 semaines à condition d’avoir obtenu une cicatrisation satisfaisante, de même pour la baignade.
La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 3 premiers mois, puis elle s'estompe, en règle générale après le 3ème mois et ce progressivement pendant 1 à 3 ans. Elle ne devra pas être exposée au soleil ni aux U.V. avant 12 mois (crème solaire ou maillot de bain anti-UV
conseillés).
LE RESULTAT
Il ne peut être jugé qu'à partir d'un an après l'intervention, notamment par la lente disparition de l’oedème et le blanchiment de la cicatrice. lI convient ainsi de réaliser au minimum une consultation tous les 3 mois la première année une fois la cicatrisation obtenue (arrêt des soins de pansements infirmiers).
En ce qui concerne la cicatrice, son positionnement optimal permet en général de la dissimuler aisément dans des sous-vêtements ou maillots classiques. Il faut savoir que, si elle s'estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que, malgré le respect des bonnes pratiques chirurgicales de suture, la cicatrisation est un processus individuel, dépendant des seules caractéristiques génétiques des patient(e)s et ne saurait éviter dans certains cas l’évolution vers des cicatrices pathologiques malgré une technique chirurgicale parfaite (cf infra).
Au-delà de l'amélioration esthétique qui est souvent appréciable et parfois même spectaculaire en terme de silhouette, les plasties abdominales apportent en règle générale une amélioration très nette en termes de confort.
De plus, cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique obtenus aident dans l'ajustement de l’équilibre pondéral.
Le but de cette chirurgie est donc d'apporter une amélioration et non pas d'atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
LES IMPERFECTIONS
Le plus souvent, une plastie abdominale correctement indiquée et réalisée rend un réel service aux patient(e)s, avec l'obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n'est pas rare que des imperfections localisées soient observées, sans qu'elles constituent de réelles complications :
- la cicatrice est parfois un peu trop visible, adhérente, voire asymétrique ou ascensionnée. Cette cicatrice peut, dans certains cas, devenir élargie, épaisse, voire chéloïde,
- l’ombilic peut être imparfaitement extériorisé et avoir perdu un peu de son naturel,
- des petits excès cutanés latéraux sont parfois constatés,
- quelques irrégularités dues à la lipoaspiration peuvent persister,
- enfin, en cas de tension excessive au niveau des berges de la suture, une ascension des poils pubiens peut être observée.
Toutes ces imperfections sont en règle générale accessibles à un traitement complémentaire ou « retouche » chirurgicale, le plus souvent sous anesthésie locale en ambulatoire, passés 6 mois.
LES COMPLICATIONS
Une plastie abdominale, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétiques, n'en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique des risques inhérents à tout acte médical, aussi léger soit-il. Cet acte reste notamment soumis aux aléas thérapeutiques qui ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l'anesthésie de celles liées au geste chirurgical :
- En ce qui concerne l'anesthésie, lors de la consultation préopératoire obligatoire, le médecin anesthésiste informera lui-même le/la patient(e) des risques. Il faut savoir que l'anesthésie, quelle qu'elle soit, induit dans l'organisme des réactions parfois imprévisibles. Toutefois, en ayant recours à un anesthésiste-réanimateur compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. lI faut en effet garder à l'esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d'immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l'intervention est réalisée en dehors de l'urgence et chez une personne en bonne santé,
- En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d'intervention, comme le Dr David Ganon, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. En effet, des complications peuvent survenir au décours d'une plastie abdominale :
- Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement assez rares, des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l'incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce. Un traitement anticoagulant vous sera également prescrit durant 2 semaines en postopératoire,
- hématome, en fait assez rare, peut justifier une évacuation afin d'éviter une altération secondaire de la qualité esthétique du résultat,
- infection, en règle générale résolutive par drainage réalisé en consultation et traitement antibiotique,
- épanchement liquidien dont la compression et le repos en constituent les meilleures préventions. Un tel épanchement doit parfois être ponctionné, sans séquelle particulière,
- retards de cicatrisation qui allongent les suites opératoires,
- nécrose cutanée, rare et en règle limitée et localisée. Elles sont beaucoup plus fréquentes chez les fumeurs(ses), surtout si l'arrêt du tabac n'a pas été strictement respecté. Leur prévention repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d'un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures,
- altérations de la sensibilité de la paroi, notamment une diminution de la sensibilité prédominant dans la région sous-ombilicale : la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 12 mois,
- rarissimes perforations digestives, liées à des gestes de lipoaspiration.
La chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale a fait des progrès déterminants qui permettent aujourd'hui, dans un bon nombre de cas, de proposer une technique et une stratégie thérapeutique adaptées et de résoudre ainsi, soit par une simple lipoaspiration, soit par une mini-plastie abdominale (plastie abdominale localisée), ou par une intervention plus importante (plastie abdominale étendue), les principaux problèmes esthétiques dus à l’évolution de la silhouette au cours de la vie.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu'une intervention chirurgicale, même d’apparence simple, comporte toujours une part d'aléas.
Le recours à un chirurgien plasticien qualifié, et formé spécifiquement à cette intervention, comme le Dr David Ganon, vous assure que celui-ci a la formation et la compétence nécessaires pour éviter ces complications ou les gérer au mieux dans le cas de leur survenue.
LA QUESTION DU TABAC
Les données scientifiques sont unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des complications cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l'infection. Le tabac peut être aussi responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l'anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s'accorde sur une demande d'arrêt complet du tabac au moins 1 mois avant l'intervention puis jusqu'à 1 mois après les soins de pansements terminés (6 à 8 semaines après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substituts nicotiniques pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l'aide auprès de Tabac-Info-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique éventuellement avec un tabacologue.