
Lipoaspiration et Lipofilling
PRINCIPES
La lipoaspiration permet de supprimer radicalement les surcharges de graisse localisées. Ces surcharges graisseuses ne disparaissent pas en règle générale, malgré un régime alimentaire ou l'exercice physique.
Les surcharges localisées du visage en compromettent l’harmonie des traits. Elles peuvent concerner un double menton, les bajoues, ou le cou.
Les surcharges graisseuses des joues répondent à la bichectomie, le manque de projection du menton à une génioplastie. Ces deux procédures peuvent éventuellement être associées à une lipoaspiration du visage, voire à un lipofilling (ou greffe adipeuse) permettant l’injection de graisse pour combler des rides, ou redéfinir l’ovale du visage (jawline), dans les zones où le volume fait défaut.
Le principe de la lipoaspiration est d'introduire, à partir de très petites incisions, des canules mousses, à bout arrondi, non tranchant, perforées à leur extrémité de plusieurs orifices. Ces canules seront connectées à un circuit fermé dans lequel sera créée une pression négative (aspiration). C'est ainsi que sera rendue possible l'aspiration harmonieuse et non traumatique des cellules graisseuses en surnombre. Dans la mesure où ces cellules graisseuses n'ont pas la faculté de se re-multiplier, il n'y aura pas de récidive de cette surpopulation d'adipocytes.
Les récents progrès, notamment dans le domaine de la liposuccion superficielle, grâce à l'utilisation de canules très fines font que la peau de la zone traitée n'a plus à souffrir de la lipoaspiration : au contraire, l'aspect de la peau peut être amélioré par la rétraction cutanée que génère une lipoaspiration superficielle correctement réalisée. De plus, les techniques les plus récentes alliant la lipoaspiration à la radiofréquence, permettent de rétracter l’excès cutané sur des peaux ayant perdu leur élasticité (à la suite d’une perte de poids importante, avec l’âge, ou de manière constitutionnelle) au lieu de recourir au lifting jugo-cervical.
Cependant, il faut garder à l'esprit que la lipoaspiration, malgré son extrême banalisation au cours de ces dernières années, doit toujours être considérée comme une véritable intervention chirurgicale qui ne peut être légalement pratiquée en France que par un chirurgien plasticien compétent et qualifié, formé spécifiquement à ce type de technique et exerçant dans un contexte réellement chirurgical.
Dès que les premières lipoaspirations ont été réalisées, les Chirurgiens Plasticiens ont eu l'idée de réutiliser la graisse ainsi extraite pour la réinjecter à un autre endroit du corps, dans un but de comblement et d'amélioration de la qualité cutanée.
Cette technique de transfert de graisse autologue (issue de votre propre corps), appelée aussi « greffe de graisse », « lipofilling », « lipostructure », ou « lipomodelage », permet de traiter à la fois une surcharge adipeuse localisée, et de s’en servir afin de retravailler les contours et harmoniser les traits (sillons et rides du visage).
Depuis leur apparition, les techniques chirurgicales et les différents matériaux utilisés au bloc opératoire se sont améliorés et ont permis d'optimiser le rendement de cette intervention, c'est-à-dire la bonne prise de la greffe et la diminution de la part de résorption.
L'évolution et les progrès de ces transferts graisseux autologues ont concerné principalement les méthodes de prélèvement de la graisse (lipoaspiration douce pour ne pas traumatiser les adipocytes, radiofréquence pour traiter le relâchement cutané associé sans cicatrices), de sa préparation (centrifugation permettant de modifier la fragmentation graisseuse pour s’adapter à la zone traitée), et enfin les techniques d'injection graisseuse, avec notamment des canules plus fines et parfaitement adaptées aux quantités réinjectées.
Depuis les années 2000, les progrès de la recherche ont permis de démontrer la présence de cellules souches et de facteurs de croissance aux propriétés régénératrices qui expliquent qu'une injection de graisse permet d'améliorer la qualité, la souplesse et la texture de la peau là où elle est pratiquée. Certains outils se sont développés plus récemment pour réaliser une greffe de nanograisse (ou nanofat ou tissu vasculaire stromal), qui est une émulsion cellulaire (graisse liquide) comprenant des cellules souches permettant de régénérer les tissus et d'améliorer leur qualité en redonnant de la trophicité (souplesse et épaisseur) à la peau.
On parle de macrogreffe (ou macrofat ou macrolipofilling), lorsque l'on transfert une quantité assez importante de graisse, pour obtenir un volume modéré à important.
Les microgreffes (ou microfat ou microlipofilling) correspondent à l'utilisation et au transfert de faibles quantités de graisse pour combler un volume minime à modéré.
On apporte ainsi du volume et une amélioration de la qualité cutanée. lI s'agit d'une méthode spécifique avec des protocoles précis permettant d'obtenir des résultats efficaces et pérennes.
Cette intervention est désormais largement pratiquée et la France en reste pionnière, tant dans le domaine de la recherche qu'en pratique clinique.
Elle est pratiquée pour :
• Le comblement et l'atténuation de certaines rides ou sillons,
• La restauration des volumes et des formes dans le cadre du vieillissement, d'une disgrâce ou après un amaigrissement,
• L'amélioration de la qualité de la peau au niveau de zones endommagées par la photo-exposition ou le vieillissement,
• La ré-harmonisation globale du visage dans le cadre d'un lifting cervico-facial avec une restauration des volumes (joues, tempes, lèvres, menton, cerne...) et une amélioration de la qualité cutanée.
Le traitement de ces disgrâces, même à visée thérapeutique en raison des complexes et de la souffrance psychique qu'elles peuvent entraîner, ne justifie pas une prise en charge par l'assurance maladie (hors lipodystrophie par effets indésirables des trithérapies anti-VIH).
AVANT L'INTERVENTION
Un interrogatoire suivi d'un examen attentif aura été réalisé par le Dr David Ganon qui prendra en compte tous les paramètres qui font de chaque patient(e) un cas particulier (taille, poids, morphologie, qualité de la peau, importance de la composante graisseuse, musculature...) ainsi que votre motivation.
Un bilan sanguin préopératoire sera réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l'intervention.
Aucun médicament contenant de l'aspirine, ou anti-inflammatoire ou anti-coagulant ne devra être pris dans les cinq jours précédant l'opération. Il faudra rester à jeun (ne rien manger ni boire) six heures avant l'intervention.
Un arrêt du tabac est recommandé au minimum 1 mois avant et 1 mois après l'intervention, compte-tenu de son incidence néfaste sur la cicatrisation et la prise de la greffe de cellules adipeuses.
TYPE D'ANESTHESIE
lI s'agit d'une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.
MODALITES D'HOSPITALISATION
Cette intervention est souvent réalisée en ambulatoire, en l'absence de contre-indication, l'entrée et la sortie à domicile se faisant le même jour. En cas de lipoaspiration importante associée, une hospitalisation d’une nuit à la clinique peut être justifiée.
L'INTERVENTION
Le Dr David Ganon adopte des procédés qui lui sont propres et qu'il adapte à chaque cas pour corriger sélectivement les défauts présents et obtenir les meilleurs résultats. lI est donc difficile de systématiser l'intervention. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :
En ce qui concerne la lipoaspiration :
- Les incisions sont courtes (de l'ordre de 3 millimètres) et discrètes, cachées dans un pli naturel,
- Une infiltration de sérum adrénaliné permet de réduire les saignements et facilite les trajets de la canule dans les couches graisseuses,
- Une sonde de radiofréquence pourra être utilisée dans certains cas (peau abimée, lipoaspiration prévisible importante) pour améliorer la régularité et l'homogénéité du résultat,
- La quantité de graisse extraite devra bien sûr être adaptée à la qualité de la peau sus-jacente qui constitue l'un des facteurs déterminants pour la qualité du résultat,
En ce qui concerne la réinjection de graisse :
- On procède à une centrifugation de la graisse prélevée de manière à éliminer les produits d'infiltration.
- La réinjection se fait à partir de simples ponctions, à l'aide de canules de taille adaptée. On réalise ainsi l'injection des cellules de graisse, dans différents plans, sans cicatrice, et selon différentes directions, afin d'augmenter la surface de contact entre les cellules implantées et les tissus receveurs, ce qui améliore la survie des cellules adipeuses greffées.

La durée de l'intervention dépend de la quantité de graisse à injecter et du nombre de localisations à traiter. Elle dure en général une à deux heures.
LES SUITES OPÉRATOIRES
Elles concernent directement la (les) zone(s) prélevée(s) et la (les) zone(s) réinjectée(s).
Les douleurs sont, en général, peu importantes, à type de courbatures et principalement liées aux ecchymoses (bleus) au niveau des zones de prélèvement.
Un gonflement (œdème) peut apparaître dans les zones prélevées pendant les 48 heures suivant l'intervention et mettra 3 mois à se résorber.
Les ecchymoses apparaissent dès les premières heures au niveau des zones de réinjection : elles se résorbent dans un délai de 10 à 15 jours après l'intervention.
La récupération physique est habituellement rapide. Selon les œdèmes et ecchymoses, une gêne sociale doit être à prendre en compte pour adapter sa vie familiale, sociale et professionnelle durant 2 semaines.
lI convient de ne pas exposer les cicatrices au soleil et aux U.V. pendant 12 mois en raison du grand risque de pigmentation définitif et de les masser, ainsi que les zones prélevées à partir de la 3ème semaine post-opératoire. Il ne faudra comprimer aucunement, et éviter tout contact physique appuyé pendant 3 mois, sur les zones réinjectées.
LE RÉSULTAT
lI est apprécié très rapidement dans le cas d'une intervention à visée volumatrice, et sera plus lent en ce qui concerne l'aspect régénératif (hydratation, trophicité, élasticité, souplesse, éclat), avec un délai allant de 3 à 6 mois pour apparaître comme définitif.
lI est le plus souvent satisfaisant, chaque fois que l'indication et la technique ont été respectées : on constate un volume restauré et une amélioration de la qualité de la peau.
Une résorption partielle de la graisse réinjectée (en général de 30 %) est fréquemment constatée. Elle dépend de la zone traitée, et de la qualité de la graisse prélevée, inhérente à chaque patient(e) en fonction de sa génétique, et de ses habitudes de vie (tabagisme notamment).
Une fois greffée, la graisse reste vivante et le résultat stable sauf en cas de variation pondérale notable (perte ou prise de poids) ou en cas de changement d'habitudes de vie. Les régions traitées pourront en effet se creuser en cas de perte de poids ou à l'inverse augmenter de volume si gain pondéral.
Avec le temps, le résultat se modifie du fait du vieillissement naturel des tissus. Le but de cette chirurgie est d'apporter une amélioration et non pas d'atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
LES IMPERFECTIONS
Le plus souvent, une injection de graisse correctement indiquée et réalisée rend un réel service aux patient(e)s, avec l'obtention d'un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Dans quelques cas, des imperfections localisées peuvent être observées : hypo-correction (perte de volume par résorption excessive qui peut être majorée par une perte de poids post-opératoire), asymétrie, irrégularités sur la (les) zone(s) injectée(s) ou prélevée(s).
Elles sont, en règle générale, accessibles à un traitement complémentaire, à partir du 6ème mois post opératoire, pour parfaire le résultat.
LES COMPLICATIONS
Une lipoaspiration ou une greffe adipeuse bien que réalisées pour des motivations essentiellement esthétiques, n'en restent pas moins de véritables interventions chirurgicales, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical. Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
lI faut distinguer les complications liées à l'anesthésie de celles liées au geste chirurgical :
- En ce qui concerne l'anesthésie, lors de la consultation préopératoire obligatoire, le médecin anesthésiste informera lui-même le/la patient(e) des risques. Il faut savoir que l'anesthésie, quelle qu'elle soit, induit dans l'organisme des réactions parfois imprévisibles. Toutefois, en ayant recours à un anesthésiste-réanimateur compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. lI faut en effet garder à l'esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d'immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l'intervention est réalisée en dehors de l'urgence et chez une personne en bonne santé,
- En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d'intervention, comme le Dr David Ganon, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d'une lipoaspiration ou d'une greffe adipeuse réalisées dans les règles. En pratique, l'immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.
- L'infection est normalement prévenue par un traitement antibiotique administré durant l’intervention uniquement et une hygiène pré et postopératoire rigoureuse,
- Les complications thrombo-emboliques peuvent survenir en cas de lipoaspiration des membres inférieurs. Une prescription d'anticoagulant préventive peut être décidée par le chirurgien en fonction de la quantité de graisse à aspirer et des antécédents du (de la) patient(e).
LES COMPLICATIONS RARISSIMES
Quelques très rares cas de nécrose cutanée ont été rapportés. Elles sont liées à des injections intra-vasculaires directes (dans une artère ou une veine) ou par mécanisme de compression. De même, la littérature scientifique internationale fait état d'exceptionnels cas de cécité consécutifs à des injections périorbitaires, résultant souvent de la pratique d'opérateurs non ou peu formés.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu'une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une part d'aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
LA QUESTION DU TABAC
Les données scientifiques sont unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des complications cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l'infection. Le tabac peut être aussi responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l'anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s'accorde sur une demande d'arrêt complet du tabac au moins 1 mois avant l'intervention puis jusqu'à 1 mois après les soins de pansements terminés (6 à 8 semaines après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substituts nicotiniques pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l'aide auprès de Tabac-Info-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique éventuellement avec un tabacologue.