
Génioplastie
PRINCIPES
La génioplastie est une intervention qui a pour but la modification de la forme du menton, par sa projection grâce à un implant dans les cas où celui-ci est trop discret ou son fraisage lorsqu’il est trop proéminent. Elle peut comporter éventuellement une amélioration fonctionnelle (respiration, sangle labiale) et être associée à une rhinoplastie dans le cadre d'une profiloplastie.
Le but est d'obtenir un menton d'aspect naturel s'harmonisant dans ses rapports avec les autres traits du visage, convenant à la psychologie et à la personnalité du (de la) patient(e) et répondant à ses demandes.
Les altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical esthétique.
Il ne s’agit pour autant pas d’une intervention prise en charge par l'Assurance Maladie.
AVANT L'INTERVENTION
Vos motivations et vos demandes auront été analysées par le Dr David Ganon. Une étude attentive de la morphologie globale du visage aura été faite, ainsi qu'un examen endo-buccal.
Un bilan sanguin préopératoire sera réalisé conformément aux prescriptions. Celui-ci n’est pas systématique. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l'intervention.
Un bilan radiologique par scanner peut être prescrit pour étudier la mâchoire et les tissus mous environnants.
Aucun médicament contenant de l'aspirine, ou anti-inflammatoire ou anti-coagulant ne devra être pris dans les cinq jours précédant l'opération.
Il faudra rester à jeun (ne rien manger ni boire) six heures avant l'intervention.
TYPE D'ANESTHESIE
lI s'agit d'une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.
MODALITES D'HOSPITALISATION
Il s’agit d’une intervention réalisée en ambulatoire avec entrée et sortie le jour-même de la clinique après une surveillance adaptée.
L'INTERVENTION
Dans la plupart des cas, le menton est abordé par une incision au niveau de la muqueuse buccale. L'incision se trouve donc à l'intérieur de la bouche au niveau de la lèvre inférieure. Il n'y a donc pas de cicatrice extérieure.
Dans le cas où le menton est insuffisamment développé, le Dr David Ganon met en place un implant de taille adaptée contre l’os du menton. Celui-ci permet de projet le menton vers l’avant et donner un aspect plus anguleux et esthétique au visage, très appréciable de face et de profil.
Dans le cas inverse où le menton est trop projeté vers l’avant, l’os de celui-ci est fraisé afin de diminuer sa projection et redonner un aspect plus harmonieux avec le visage.
Des points de sutures sont ensuite mis en place dans la bouche. Ils se résorbent spontanément en 2 semaines.
LES SUITES OPERATOIRES
Des petits saignements dans la salive sont fréquents juste après l'intervention et sont habituellement sans gravité, ils régressent en quelques jours.
Un œdème des lèvres et du cou est assez fréquent.
La mobilité est presque toujours diminuée durant quelques jours puis revient complètement.
La sensibilité peut être aussi diminuée dans les premiers jours au niveau de la lèvre inférieure, du menton, des dents et des gencives inférieures.
Les douleurs seront soulagées par des antalgiques usuels efficacement.
Pour obtenir une cicatrisation dans de bonnes conditions, il faut respecter certaines précautions :
- l'alimentation doit être tiède ou froide, plutôt molle en évitant une nourriture trop chaude, trop épicée ou trop acide pendant 10 jours,
- une excellente hygiène buccale est essentielle avant et après l’intervention, jusqu’à cicatrisation obtenue, et des bains de bouche vous seront prescrits à cet effet,
- les dents et les gencives doivent être nettoyées avec une brosse ultra-souple après chaque repas,
- il faut éviter de cracher durant 10 jours afin de ne pas entretenir les saignements, mais plutôt avaler la salive ou la laisser s’écouler la bouche ouverte dans un verre ou l’évier.
Le déplacement du menton modifie le visage de façon plus ou moins importante. lI est cependant nécessaire de surveiller le résultat de l'intervention après fonte de l'œdème par des examens de contrôles réguliers en consultation.
LE RÉSULTAT
Un délai de trois mois est nécessaire pour avoir une bonne appréciation du résultat, en sachant que l'aspect définitif est généralement obtenu après six mois.
LES IMPERFECTIONS
Elles peuvent résulter de phénomènes cicatriciels inhabituels ou de réactions tissulaires inattendues.
Ces petites imperfections, si elles sont mal supportées, pourront éventuellement être corrigées par une reprise chirurgicale, en général beaucoup plus simple que l'intervention initiale, tant du point de vue technique que des suites opératoires.
Une telle retouche ne peut toutefois pas être réalisée avant plusieurs mois afin d'agir sur des tissus stabilisés et ayant atteint une bonne maturation cicatricielle. Il peut s’agir d’injections d’acide hyaluronique à un endroit précis où un défaut de projection survient, gênant le/la patient(e).
LES COMPLICATIONS
Une génioplastie, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n'en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical. Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
lI faut distinguer les complications liées à l'anesthésie de celles liées au geste chirurgical :
- En ce qui concerne l'anesthésie, lors de la consultation préopératoire obligatoire, le médecin anesthésiste informera lui-même le/la patient(e) des risques. Il faut savoir que l'anesthésie, quelle qu'elle soit, induit dans l'organisme des réactions parfois imprévisibles. Toutefois, en ayant recours à un anesthésiste-réanimateur compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. lI faut en effet garder à l'esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d'immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l'intervention est réalisée en dehors de l'urgence et chez une personne en bonne santé,
- En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d'intervention, comme le Dr David Ganon, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une génioplastie réalisée dans les règles. En pratique, l'immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles :
- Saignements : ils peuvent être abondants, ce qui est extrêmement rare à la suite de cette intervention et nécessiter exceptionnellement une reprise chirurgicale,
- Les troubles de la sensibilité de la lèvre inférieure, de la gencive ou des dents, sont habituels et s'estomperont progressivement mais la récupération peut être longue et parfois incomplète,
- Lésions dentaires : dans des cas exceptionnels, les racines dentaires peuvent être lésées et nécessiter un traitement (résection apicale),
- En cas de pose d'implant mentonnier, celui-ci peut être rarement mal toléré, s’infecter, se dégrader ou être mobile et dans certains cas nécessiter une ablation sous anesthésie locale.
Au total, grâce aux améliorations techniques, la génioplastie est devenue une opération bien plus fiable et plus efficace tout en réduisant le risque de suites opératoires compliquées.
lI ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu'une intervention chirurgicale comporte toujours une part d'aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
LA QUESTION DU TABAC
Les données scientifiques sont unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des complications cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l'infection. Le tabac peut être aussi responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l'anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s'accorde sur une demande d'arrêt complet du tabac au moins 1 mois avant l'intervention puis jusqu'à 1 mois après les soins de pansements terminés (6 à 8 semaines après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substituts nicotiniques pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l'aide auprès de Tabac-Info-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique éventuellement avec un tabacologue.