
Lifting temporal
PRINCIPES
Le lifting temporal permet d’améliorer les stigmates du vieillissement dans la région de la tempe. Il peut être réalisé dans le cadre d’un lifting cervico-facial ou isolément. Il est souvent associé à une blépharoplastie, dans une approche spécifique de l’esthétique du regard. Il peut être complété par une injection de graisse autologue (lipostructure) en cas de creux dans la zone temporale.
Cette intervention permet de traiter l'affaissement de la partie latérale du sourcil, de déplisser la patte d'oie et de mettre légèrement en tension la peau de la partie externe des paupières.
Elle n'a pas pour but de modifier les traits mais de replacer les structures anatomiques, en particulier la queue du sourcil dans la position qui était la sienne plusieurs années auparavant.
L'affaissement des tissus dans cette zone du visage est essentiellement du à celui de la peau, cette intervention vise donc à une résection de l'excès cutané correspondant au vieillissement. Le lifting temporal permet ainsi de rétablir une distance entre les cils et la queue du sourcil plus harmonieuse.
Le lifting temporal est effectué le plus souvent grâce à une cicatrice intra-capillaire, cachée dans les cheveux de la tempe. Plus rarement la cicatrice se situe au liseré de la ligne chevelue, avec une cicatrice légèrement plus visible, dont la justification se fait au cas par cas en consultation préopératoire avec le Dr David Ganon qui vous expliquera la technique la plus adaptée à votre anatomie. La cicatrice pourra être pré-capillaire davantage dans les cas de golfes temporaux déjà découverts, afin de ne pas reculer encore plus la ligne chevelue.
Lorsqu'une chirurgie des paupières est associée, le lifting temporal permet de diminuer la résection cutanée et la longueur de la cicatrice au niveau de la paupière supérieure.
L'intervention, pratiquée aussi bien chez la femme que chez l'homme, peut être effectuée dès 40 ans. Toutefois, elle est parfois réalisée beaucoup plus précocement, lorsque les disgrâces sont constitutionnelles (facteurs héréditaires) et non pas liées à l'âge, comme des sourcils initialement bas.
A long terme, le vieillissement continue à faire son œuvre et le visage continue à subir les outrages du temps. Un entretien du visage avec des traitements spécifiques de l'épiderme (laser, lampes pulsées...) et avec des injections (toxine botulique, acide hyaluronique) aide à maintenir le résultat plus longtemps. Une nouvelle intervention, souvent plus modérée, peut être parfois indiquée plusieurs années après.
Ces altérations physiques ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical esthétique. Pour autant, il ne s’agit pas d’une intervention prise en charge par l’Assurance Maladie.
AVANT L'INTERVENTION
Vos motivations et vos demandes auront été analysées par le Dr David Ganon. Une étude attentive de la région temporale, de ses rapports et plus largement de votre regard aura été menée.
Un bilan sanguin préopératoire sera réalisé conformément aux prescriptions. Celui-ci n’est pas systématique. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l'intervention et il faudra rester à jeun (ne rien manger ni boire) six heures avant l'intervention dans le cas d’une anesthésie générale.
Aucun médicament contenant de l'aspirine, ou anti-inflammatoire ou anti-coagulant ne devra être pris dans les cinq jours précédant l'opération.
Il sera pratiqué un lavage des cheveux la veille et le matin de l'intervention et un démaquillage soigneux le jour de l'intervention.
TYPE D'ANESTHESIE
lI s'agit la plupart du temps d'une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement. En cas de défauts modérés et si votre tolérance le permet, cette intervention peut éventuellement s’envisager sous anesthésie locale.
MODALITES D'HOSPITALISATION
L'intervention justifie habituellement une hospitalisation ambulatoire avec entrée et sortie le jour-même après une surveillance postopératoire adaptée.
L'INTERVENTION
Le Dr David Ganon adopte une technique qui lui est propre et qu'il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. On peut retenir des principes de base communs :
- En cas de cicatrice intracapillaire, l'incision de 4 à 6 cm environ est entièrement cachée dans les cheveux à quelques centimètres en arrière de la ligne d'implantation capillaire et parallèle à cette dernière,
- En cas de cicatrice précapillaire, la longueur de l'incision est fonction de la quantité de peau retirée, elle est toujours la plus courte possible,
- Une infiltration de sérum adrénaliné est réalisée sous la peau qui sera décollée, afin de réduire les saignements opératoires,
- A partir de l'incision, des décollements sont pratiqués dans des plans anatomiques très précis dont l'étendue est fonction entre autres de la laxité tissulaire de chaque cas,
- S’ensuit la remise en tension des tissus,
- L’ascension de la queue du sourcil et le redrapage de la peau sont appréciés en prenant soin de conserver au visage son expression,
- L’intervention peut durer entre 40 minutes et une heure.
LES SUITES OPÉRATOIRES
Les premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent.
Au cours de ces premiers jours, le/la patient(e) ne doit ni s'étonner ni s'inquiéter :
- d'un petit bourrelet cutané à la partie supérieure de la cicatrice temporale,
- d’un œdème (gonflement) qui peut être plus accentué le troisième jour que le premier,
- d’ecchymoses (bleus) dans la région temporale,
- d'une sensation de tension au niveau des tempes.
En cas de cicatrices intracapillaires, celles-ci ne sont pas visibles les cheveux coiffés. Les fils de suture et les agrafes placés au niveau du cuir chevelu sont ôtés au dixième jour post-opératoire.
En cas de cicatrices précapillaires, celles-ci sont visibles mais seront estompées à partir du 4ème mois post-opératoire par la repousse des cheveux. Elles peuvent bien sûr se maquiller les premiers mois.
L’indisponibilité sociale inhérente au lifting temporal est d’en moyenne deux semaines après l'intervention avec reprise normale des activités sociales au décours.
LE RESULTAT
Au bout d’un à trois mois, on peut avoir une bonne idée du résultat définitif. Mais les cicatrices sont encore un peu rosées et indurées et ne s'atténuent que vers le sixième mois.
Si dans les quelques années qui suivent, l'indication d'un lifting cervico-facial était posée, une nouvelle intervention au niveau temporal ne serait pas nécessaire. Des injections de toxine botulique espacées et régulières dans les fibres orbitaires du muscle orbiculaire permettent de maintenir plus longtemps le résultat en diminuant l'effet abaisseur de ce muscle sur la queue du sourcil. Par contre, le processus de vieillissement de la peau continue et l'entretien de cette dernière par des procédés médicaux et cosmétiques est tout à fait conseillé.
LES IMPERFECTIONS
lI peut s'agir pour l'essentiel d'une reproduction partielle du relâchement des tissus (ptose) notamment de la partie latérale du sourcil, qui peut nécessiter une remise en tension sous anesthésie locale.
LES COMPLICATIONS
Le lifting temporal bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n'en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical. Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
lI faut distinguer les complications liées à l'anesthésie de celles liées au geste chirurgical :
- En ce qui concerne l'anesthésie, lors de la consultation préopératoire obligatoire, le médecin anesthésiste informera lui-même le/la patient(e) des risques. Il faut savoir que l'anesthésie, quelle qu'elle soit, induit dans l'organisme des réactions parfois imprévisibles. Toutefois, en ayant recours à un anesthésiste-réanimateur compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. lI faut en effet garder à l'esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d'immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l'intervention est réalisée en dehors de l'urgence et chez une personne en bonne santé,
- En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d'intervention, comme le Dr David Ganon, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d'un lifting temporal réalisé dans les règles. En pratique, l'immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles :
- Un hématome, rare mais pouvant nécessiter une évacuation rapide au bloc opératoire,
- Une nécrose cutanée, exceptionnelle et localisée responsable d'un retard de cicatrisation (le risque en est très accru par l’intoxication tabagique),
- L’infection est très rare et répond à un traitement antibiotique de courte durée,
- Des lésions nerveuses : la lésion d'une branche du nerf facial, susceptible d'entraîner une paralysie est exceptionnelle et les séquelles disparaissent le plus souvent en quelques mois.
Au total, grâce aux améliorations techniques, le lifting temporal est devenu une opération bien plus fiable et plus efficace tout en réduisant le risque de suites opératoires compliquées.
lI ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu'une intervention chirurgicale comporte toujours une part d'aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
LA QUESTION DU TABAC
Les données scientifiques sont unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des complications cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l'infection. Le tabac peut être aussi responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l'anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s'accorde sur une demande d'arrêt complet du tabac au moins 1 mois avant l'intervention puis jusqu'à 1 mois après les soins de pansements terminés (6 à 8 semaines après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substituts nicotiniques pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l'aide auprès de Tabac-Info-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique éventuellement avec un tabacologue.