Botox

GENERALITES

Devenue un médicament à visée esthétique en 1992, la toxine botulique est une substance qui diminue temporairement la contraction des muscles en agissant au niveau de la jonction neuro-musculaire (action myorelaxante).

Aujourd'hui, l'autorisation concerne les rides inter-sourcilières (du lion), les rides du front et celles de la patte d'oie et elle s'étendra certainement à d'autres zones.

L'utilisation de la toxine botulique a révolutionné le traitement de ce tiers supérieur du visage, en permettant de réduire considérablement les indications chirurgicales de type lifting frontal, beaucoup plus invasives.

Schéma d'action de la toxine botulique : blocage de la jonction neuromusculaire

PRINCIPES

L'objectif est l'adoucissement, l'atténuation, voire la suppression des rides d'expression dues au jeu musculaire maintes fois répété des muscles peauciers.

Le principe de la toxine botulique consiste en l'utilisation des propriétés de relaxation musculaire de ce produit. lI ne s'agit pas de comblement. Le but est de réduire l'action des muscles situés au niveau du front et des sourcils, afin d'atténuer aussi bien les rides horizontales que les rides verticales provoquées par la contraction de ces muscles.

Une telle utilisation permet de lisser les reliefs cutanés, d'obtenir ainsi un effet de rajeunissement par relâchement de la tension musculaire ainsi qu'un effet préventif et protecteur contre le vieillissement quand le traitement est entretenu sur le long terme.

Avant/après injection de toxine botulique

D'un point de vue plus global, il faut savoir que la position des sourcils est assurée par un équilibre entre deux forces opposées, constituées par des muscles abaisseurs (situés au voisinage des sourcils), et un muscle releveur (le muscle frontal) :

- Les rides horizontales du front sont dues à la contraction du muscle frontal qui est releveur du sourcil,

- Les rides verticales inter-sourcilières sont occasionnées par la contraction des muscles corrugateurs, dont la fonction principale est de froncer les sourcils : leur relaxation permet d’obtenir une détente entre les sourcils et une légère ascension de la tête du sourcil.

Les rides de la patte d'oie sont elles occasionnées par la contraction de la partie externe du muscle orbiculaire.

On jugera donc le résultat principalement sur l'aspect des rides au repos. On pourra toutefois constater, en dynamique, une atténuation de la puissance de contraction des muscles visés, sans qu'ils ne soient pour autant « paralysés » si le (la) patient(e) ne le souhaite pas et que les doses ont été bien adaptées.

En ce qui concerne la balance entre les muscles abaisseurs et élévateurs, la toxine botulique en atténuant l'action d'un groupe de muscle, atténue les rides dues à ces muscles mais libère l'action des muscles antagonistes : le but est de traiter la balance musculaire et d'obtenir ainsi une harmonisation du visage.

Le traitement par toxine botulique doit être conçu et géré dans le temps : il convient donc de traiter progressivement et d'éviter le risque « d'en faire trop » lors des premières injections.

lI vaut mieux une première séance modérément efficace que trop efficace. On pourra toujours rajouter du produit si l'effet est insuffisant à l'occasion d'une retouche à deux semaines de la première injection.

La toxine botulique traite la cause du vieillissement, alors que l'acide hyaluronique, en comblant les rides et sillons du visage, en traite la conséquence.

AVANT LES INJECTIONS

Aucune préparation particulière n'est nécessaire. Le jour de l'injection, vous n'avez pas besoin d'être à jeûn. Il convient de venir sans maquillage ou de l'enlever avant les injections.

lI est très important de minimiser les risques de saignement des régions traitées, source d'ecchymoses (« bleus ») et de migration de l'effet du produit, en évitant de prendre pendant les jours qui précèdent les injections et les jours qui les suivent de l'aspirine, de la vitamine E et la triade anti-oxydant ACE.

lI convient de respecter les contre-indications suivantes :

• Certaines maladies neuro-musculaires comme la myasthénie,

• La grossesse et l'allaitement,

• L’ypersensibilité connue à la neurotoxine botulinique A ou à la sérum-albumine,

• Un traitement par les aminosides (famille d'antibiotiques).

Il convient aussi de respecter un certain nombre de précautions :

• Si vous êtes soigné(e) par ailleurs par des injections de toxine botulique pour des spasmes pathologiques, si vous avez eu un épisode de paralysie des muscles de la face, si vous souffrez d'une maladie neuro-musculaire ou de troubles de la coagulation, vous devez en faire part au Dr David Ganon. Celui-ci jugera alors avec votre médecin traitant de l'opportunité de ces injections sur votre visage et de la manière de procéder s'il y a lieu.

• Si d'ici les injections, vous prenez des médicaments de type anti-coagulants ou aspirine ou antibiotiques, ou si vous avez un ennui de santé quelconque (notamment infection, grippe, abcès dentaire...) vous devez impérativement en faire part à votre chirurgien avant l'injection.

ANESTHÉSIE

Les injections étant peu douloureuses, dans la grande majorité des cas aucune anesthésie n'est nécessaire. Toutefois, chez certain(e)s patient(e)s très sensibles, on peut utiliser une crème anesthésiante superficielle type Emla.

DÉROULEMENT DES INJECTIONS

Ce traitement consiste en une série d'injections au niveau du visage. L'aiguille est fine, et les injections sont habituellement peu douloureuses. La durée du traitement est de l'ordre de quelques minutes.

Le traitement sera réalisé au cabinet du Dr David Ganon.

Points d'injection

lI est très important de minimiser les risques de bleus ou de saignement des régions traitées pendant les quinze jours qui précèdent et les quinze jours qui suivent les injections (afin de limiter le risque de fuite du produit vers les muscles périphériques entrainant des effets non désirés).

Par ailleurs, pendant les trois jours qui suivent les injections, il est souhaitable de fortement contracter les muscles injectés trois fois par jour pendant environ 5 secondes par muscle.

Habituellement, les suites de ces injections sont simples. Quelques marques un peu gonflées subsistent 20 à 30 minutes puis disparaissent. Les patient(e)s peuvent reprendre leurs activités normales après les injections.

L'utilisation de doses adaptées à chaque cas, en fonction notamment de la puissance musculaire permet d'éviter l'aspect « figé » souvent redouté par les patient(e)s.

Quelques rares effets indésirables peuvent apparaître. Ils sont transitoires :

• Rougeur : une rougeur localisée aux points d'injection a été parfois signalée et persiste rarement au delà de 3 à 4 jours,

• Ecchymoses : des bleus sont en fait rarement observés au niveau des zones d'injection et peuvent perdurer quelques jours,

• Œdèmes : un gonflement, le plus souvent autour des yeux, peut s'installer progressivement en 4 à 5 jours, pour décroître ensuite en quelques jours,

• Troubles de la sensibilité : une sensation de tension ou de fixité du front, de la bouche ou du cou, suivant les zones injectées, ainsi qu'une modification de la sensibilité (sensation de peau engourdie) peut persister plusieurs jours,

• Douleurs fugaces oculaires ou faciales : de telles douleurs ont été décrites dans les zones injectées de manière tout à fait exceptionnelle,

• Asymétries temporaires en fonction de la vitesse d'action différente entre un côté et l'autre : une correction doit donc attendre 15 jours.

APRES LES INJECTIONS : LES SUITES

Pendant les deux heures qui suivent les injections, il vous est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas vous allonger sur le côté.

II convient également d'éviter les manipulations du visage, les massages appuyés et toute compression sur les zones d'injection qui ne doivent pas être recouvertes de manière serrée (port d'un(e) casque/casquette/chapeau trop serré(e)...) dans les 24 heures qui suivent la séance. Un bandeau souple peut être porté sur le front pour la journée suivant l'injection.

LE RÉSULTAT

Le résultat consiste en une atténuation des rides avec une conservation de petits mouvements : il est obtenu 7 à 15 jours après les injections.

Pendant environ 15 jours, les effets sur le visage peuvent être variables (voire asymétriques à certains moments) avant de finir par se stabiliser.

Le résultat obtenu après la première séance dure en moyenne 4 à 6 mois au terme desquels, l'injection peut être renouvelée.

Le but de ces injections est d'apporter une amélioration et non pas d'atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

A partir de la deuxième injection, les résultats peuvent être plus durables (6 à 8 mois). lI convient ensuite de répéter les injections tous les 4 à 6 mois.

lI est cependant recommandé de ne jamais rapprocher à moins de 3 mois les séances d'injections pour éviter notamment de créer une résistance au produit par un « effet vaccin ».

L'aspect du résultat peut être stabilisé au-delà de 3 injections mais dans certains cas, il convient d'avoir recours à au moins 8 à 10 injections pour obtenir une stabilité certaine.

A l'inverse, il convient de remarquer que, l'action de la toxine restant temporaire, si l'on arrête les injections même après plusieurs années de traitement, les muscles traités retrouvent leur fonction normale d'avant les injections.

L'effet est obtenu en une à deux semaines

LES IMPERFECTIONS DE RÉSULTAT

Imperfections localisées :

Sans qu'elles ne constituent de réelles complications, dans quelques cas, des imperfections localisées (persistance de petites ridules) peuvent être observées surtout quand le traitement a été instauré tardivement (plis du visage marqués). Elles dépendent de l'aspect de surface de la peau qui peut présenter, déjà avant les injections, une « fracture » indélébile due à l'ancienneté de la ride.

lI peut exister aussi des résultats insuffisants et même asymétriques : ils sont dûs au fait que nous avons des muscles plus ou moins puissants et surtout souvent asymétriques. Ces imperfections sont en général traitées par une injection complémentaire de toxine botulique à 15 jours.

lI convient de remarquer que si une injection complémentaire localisée peut parfois être souhaitable après une injection pour parfaire le résultat, celle-ci ne doit pas être réalisée avant le 15ème jour car les balances musculaires (équilibres entre les groupes de muscles) mettent environ 15 jours pour s'établir.

Asymétrie résiduelle :

Une asymétrie entre les deux côtés du visage, ainsi que des rides plus marquées d'un côté que de l'autre, existent le plus souvent avant l'injection. Les photos au repos et en dynamique avant l'injection permettent de bien analyser la situation antérieure au traitement.

Enfin le muscle responsable de la ride peut être plus puissant d'un côté que de l'autre. Ceci est généralement analysé avant l'injection. Dans une telle hypothèse, les injections se feront suivant une technique adaptée et légèrement différente d'un côté par rapport à l'autre. Malgré cette précaution, une asymétrie résiduelle peut persister et est éventuellement susceptible de bénéficier d'une injection complémentaire.

Rides trop profondes :

Certaines rides peuvent ne pas s'effacer avec l'injection de Toxine Botulique. Il peut s'agir notamment des rides du lion, trop marquées par le vieillissement. L'injection complémentaire d'acide hyaluronique a alors tout son intérêt , afin de combler la ride, par injection directe, pour la déplisser et lisser la zone du visage en question.

LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES

Les complications sont très rares après injection de toxine botulique et aucune n'est définitive. Cet acte reste cependant soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.

Les éventuelles complications connues à ce jour sont les suivantes :

Complications loco-régionales :

• Maux de tête : ils peuvent être présents au décours des premières injections et disparaissent au bout de quelques heures à quelques jours,

• Ptosis des sourcils : l'injection du front peut provoquer une légère descente des sourcils. Cette descente est généralement due au fait que les sourcils étaient déjà en position basse avant l'injection. Ce léger abaissement des sourcils régresse habituellement en quelques semaines,

• Ptosis des paupières : l'injection des rides du lion peut provoquer une chute partielle de la paupière supérieure qui peut durer 4 à 8 semaines. Elle est rare (moins de 1% des cas), et disparaît toujours au-delà de quelques semaines,

• Sécheresse oculaire : par diminution de la sécrétion lacrymale susceptible d'entraîner une kératite, notamment chez les patient(e)s porteurs(ses) de lentilles de contact (il convient, dans ce cas, de veiller à bien hydrater la cornée),

• Contraction paradoxale d'un muscle et troubles de la mimique : dans les jours suivant l'injection, les muscles traités peuvent présenter quelques mouvements paradoxaux (contractions spontanées) sans gravité, cela régresse spontanément et rapidement,

• Diplopie (vision double) : quelques rares cas ont été rencontrés. La plupart du temps cantonnée au champ visuel latéral, la régression en quelques semaines est là aussi habituelle.

Complications générales (exceptionnelles) :

• Réaction allergique : éruption cutanée, urticaire, réaction allergique générale,

• Nausées, vertiges,

• Fatigue, fièvre, syndrome grippal,

• Sécheresse cutanée ou buccale.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience que toute injection au niveau du visage comporte potentiellement une petite part d'aléas.

Le recours à un chirurgien plasticien qualifié, comme le Dr David Ganon, vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir minimiser ces complications, et les gérer au mieux le cas échéant.

Les injections se déroulent de
manière douce et sans douleurs

Avant / après

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Tarifs

Toxine botulique (par flacon)
à partir de
400