
Brachioplastie
PRINCIPES
La peau de la face interne des bras, très fine, est fortement « sollicitée » par les mouvements et en cas de variations de poids importantes ou répétitives. Ceci explique que, associé ou non à une hypertrophie graisseuse, un affaissement cutané est très fréquemment observé dans cette région.
Lorsqu'il existe un relâchement de la peau à ce niveau, une lipoaspiration isolée ne peut suffire, et seule une remise en tension de cette peau excédentaire est susceptible de corriger le défaut : c'est le lifting brachial ou brachioplastie ou lifting de la face interne de bras.
L’intervention a alors pour but de réduire l'infiltration graisseuse par une lipoaspiration, mais aussi de supprimer l'excédent cutané et de redraper la peau restante afin de la retendre efficacement.
La graisse lipoaspirée peut aussi être réinjectée dans la poitrine pour mieux la galber, ou améliorer la qualité de peau au niveau du visage.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Lorsque ces lésions sont des séquelles d'obésité après amaigrissement massif, elles peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d'une participation financière de l'Assurance Maladie.
AVANT L'INTERVENTION
Un interrogatoire suivi d'un examen attentif aura été réalisé par le Dr David Ganon qui prendra en compte tous les paramètres qui font de chaque patient(e) un cas particulier (taille, poids, morphologie, qualité de la peau, importance de la composante graisseuse, musculature...).
Un bilan sanguin préopératoire sera réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l'intervention.
Aucun médicament contenant de l'aspirine, ou anti-inflammatoire ou anti-coagulant ne devra être pris dans les cinq jours précédant l'opération. Il faudra rester à jeun (ne rien manger ni boire) six heures avant l'intervention.
TYPE D'ANESTHESIE
lI s'agit d'une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.
MODALITES D'HOSPITALISATION
L'intervention justifie habituellement une hospitalisation d’une nuit à la clinique en postopératoire avec sortie à domicile le lendemain de l’intervention. L’hospitalisation ambulatoire avec sortie le jour-même peut être discutée avec votre chirurgien mais ne constitue pas la règle.
L'INTERVENTION
Le Dr David Ganon adopte une technique qui lui est propre et qu'il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs.
Dans tous les cas, l'infiltration adipeuse, quand elle est excédentaire, est initialement corrigée par une lipoaspiration. L'excès de peau est ensuite retiré, laissant une cicatrice dont l'emplacement et la longueur dépendent de l'importance de la distension cutanée et du type d'intervention choisie.
L’incision peut être verticale, longitudinale, courant à la face interne du bras ou bien horizontale, dans un des plis de l'aisselle. Les deux types d'incisions peuvent être associés.
Lifting de bras avec incision longitudinale le long de la face interne du bras :
Cette intervention s'adresse principalement aux relâchements cutanés importants avec une motivation clairement exprimée : outre la gêne esthétique (gêne pour porter des manches courtes du fait de l'aspect fripé ou affaissé du bras), la motivation est aussi souvent fonctionnelle (gêne à la mobilité ou à l'habillement, rougeur ou macération de la face interne du bras). Une lipoaspiration première est effectuée chaque fois qu'il existe une infiltration graisseuse de la région. La peau en excès est ensuite retirée à la demande à partir d'une incision longitudinale le long de la face interne du bras. L'importance et la topographie de cet excès auront été repérées et dessinées en pré-opératoire avec la collaboration du (de la) patient(e). L'intervention dure en moyenne 1h30. Elle est variable en fonction de l'ampleur des améliorations à apporter. Ce type d'intervention corrige efficacement les excès cutanés et adipeux même importants mais laisse une cicatrice verticale à la face interne du bras qui, même si elle s'estompe progressivement, restera visible.

Lifting de bras avec incision horizontale dans l'aisselle :
Ce type d'intervention s'adresse à des patientes porteuses de lésions moins importantes avec un excès et un relâchement cutanés intéressant principalement le tiers supérieur du bras. À partir d'une incision unique, horizontale, cachée dans un des plis de l'aisselle et après qu'une lipoaspiration première ait été réalisée si nécessaire, on retire la peau en excès de la partie supérieure de la face interne du bras. La suture dans le creux de l'aisselle permet de redraper et de retendre la peau résiduelle vers le haut et dans la région axillaire. La cicatrice résiduelle est habituellement peu visible mais le résultat morphologique est moins spectaculaire que celui obtenu avec un lifting avec cicatrice verticale. La durée de l'intervention pour cette technique est en moyenne d'une heure. Cette intervention étant plus légère que la précédente elle est pratiquement toujours réalisée en ambulatoire. Une telle intervention chirurgicale est certes moins ambitieuse que la précédente mais l'un des principaux intérêts de cette technique réside dans le fait que sa rançon cicatricielle est plus discrète et acceptable.

Technique combinée :
C'est une synthèse des deux méthodes précédentes dont elle réalise un compromis tant en ce qui concerne les avantages que les inconvénients notamment pour la rançon cicatricielle. Cette technique associe une incision horizontale dans le creux de l'aisselle et une cicatrice verticale courte de moins de 10 cm à la face interne du bras.
Dans tous les cas, en fin d'intervention, on réalise un pansement compressif à l'aide de bandes élastiques collantes ou bien on met en place une brassière compressive.
LES SUITES OPÉRATOIRES
Dans les suites opératoires, des ecchymoses (bleus) et un œdème (gonflement) peuvent apparaître. Ils régresseront dans les 10 à 20 jours suivant l'intervention pour les ecchymoses et sur 3 à 6 mois pour l’oedème.
Les douleurs sont en règle générale très supportables avec un traitement adapté, à type de courbatures, de tiraillements ou d'élancements.
La période de cicatrisation peut s'avérer un peu désagréable du fait de la tension qui s'exerce sur les berges de la suture : durant cette période (6 à 8 semaines), il conviendra d'éviter tout mouvement d'étirement.
Un travail sédentaire peut souvent être repris après quelques jours.
Un vêtement de contention sera à porter 6 semaines jour et nuit au minimum après l’intervention.
La pratique d'une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 7ème semaine post-opératoire.
La cicatrice est souvent rosée pendant les trois premiers mois puis elle s'estompera en règle générale après le 3eme mois, et ce progressivement pendant 1 à 2 ans. Cette évolution est fonction des propriétés de cicatrisation individuelles de chaque patient.
Elle doit être protégée du soleil et des UV pendant 1 an.
LE RESULTAT
Il n'est apprécié qu'à partir d'un délai de 6 à 12 mois après l'intervention. lI convient, en effet, d'avoir la patience d'attendre le temps nécessaire à l'atténuation de la cicatrice et de l’oedème.
On observe, le plus souvent, une bonne correction de l'infiltration graisseuse et du relâchement de la peau, ce qui améliore nettement la morphologie du bras. L'amélioration sur le plan fonctionnel est également très nette, surtout dans le cas du lifting avec incision longitudinale.
Les cicatrices sont habituellement visibles, principalement en ce qui concerne la composante longitudinale à la face interne du bras, qui n'est pas cachée dans un pli naturel et non dissimulable par des manches courtes.
Grâce au perfectionnement des techniques et à l'expérience acquise, les résultats de cette intervention se sont très nettement améliorés.
Le but de cette chirurgie est d'apporter une amélioration et non pas d'atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
LES IMPERFECTIONS
Le plus souvent, un lifting de la face interne de bras correctement indiqué et réalisé rend un réel service aux patient(e)s avec l'obtention d'un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il peut exister des imperfections localisées sans qu'elles ne constituent de réelles complications :
- Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui peut être un peu trop visible. Surtout, en cas de tension excessive imposée aux sutures, la cicatrice peut présenter différents aspects disgracieux (hyper-pigmentation, épaississement, rétraction, adhérence ou élargissement). Si les cicatrices s'estompent bien en général avec le temps, elles ne sauraient disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c'est votre chirurgien qui réalise la suture, la cicatrisation elle, dépend de votre corps et de ses propriétés. Ainsi ces cicatrices sont soumises aux aléas de toute cicatrisation, avec le risque d'une évolution hypertrophique ou chéloidienne qui pourra nécessiter un traitement spécifique.
- Les résultats de la lipoaspiration quant à eux peuvent être caractérisés par une insuffisance de correction, une légère asymétrie résiduelle ou de petites irrégularités de surface. Ces imperfections de résultat sont en général accessibles à un traitement complémentaire le plus souvent bénéfique ou retouches chirurgicales réalisées sous anesthésie locale simple ou locale approfondie. Cependant, aucune ré-intervention n'est indiquée avant le 6eme mois post-opératoire (stabilisation du résultat).
LES COMPLICATIONS
Un lifting de la face interne de bras, bien que souvent réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n'en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte chirurgical.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
lI faut distinguer les complications liées à l'anesthésie de celles liées au geste chirurgical :
- En ce qui concerne l'anesthésie, lors de la consultation préopératoire obligatoire, le médecin anesthésiste informera lui-même le (la) patient(e) des risques. Il faut savoir que l'anesthésie, quelle qu'elle soit, induit dans l'organisme des réactions parfois imprévisibles. Toutefois, en ayant recours à un anesthésiste-réanimateur compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. lI faut en effet garder à l'esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d'immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l'intervention est réalisée en dehors de l'urgence et chez une personne en bonne santé,
- En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d'intervention, comme le Dr David Ganon, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. En effet, des complications peuvent survenir au décours d'un lifting de la face interne de bras qui constitue une des interventions les plus délicates de la chirurgie plastique et esthétique. Parmi ces complications envisageables, il faut citer :
- hématome, en fait assez rare, peut justifier son évacuation lors d’une reprise au bloc opératoire afin de ne pas risquer d'altérer la qualité esthétique du résultat,
- infection favorisée par la proximité d'un pli naturel (l’aisselle est un gîte microbien habituel), est prévenue par une hygiène pré et post-opératoire rigoureuse jusqu'à la cicatrisation complète. Son traitement peut faire appel à une prescription d'antibiotiques, et selon les cas, à une reprise chirurgicale, éventuellement un drainage,
- écoulement lymphatique persistant : parfois observé, iI peut se compliquer d'un épanchement (gonflement) qui peut nécessiter une ponction mais qui s'assèche le plus souvent sans séquelle particulière,
- retard de cicatrisation : peut parfois être observé et allonge les suites opératoires,
- nécrose cutanée : peut exceptionnellement être observée, en règle générale limitée et localisée. Elle est plus fréquente chez les fumeur(se)s, surtout si l'arrêt du tabac n'a pas été strictement respecté. La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d'un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures,
- altérations de la sensibilité, notamment la diminution de la sensibilité de la face interne du bras : la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 6 mois après l'intervention.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu'une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une part d'aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
LA QUESTION DU TABAC
Les données scientifiques sont unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des complications cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l'infection. Le tabac peut être aussi responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l'anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s'accorde sur une demande d'arrêt complet du tabac au moins 1 mois avant l'intervention puis jusqu'à 1 mois après les soins de pansements terminés (6 à 8 semaines après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substituts nicotiniques pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l'aide auprès de Tabac-Info-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique éventuellement avec un tabacologue.