Torsoplastie

PRINCIPES

La torsoplastie correspond à l'ablation de la glande mammaire, et d'une certaine surface de peau excédentaire, mais avec conservation de l'aréole.

Cette intervention chirurgicale, dans le cadre d'une transition de genre, vise à transformer une morphologie du thorax selon une expression de genre masculine, dans sa forme et ses proportions, en adaptant le volume de la glande, la surface de la peau, et les dimensions et la position de l'aréole. Celle-ci doit être en général plus externe, plus basse, et plus petite qu’initialement.

Le patient doit apporter son avis sur le résultat escompté, le thorax obtenu peut être plat, ou tolérer un léger relief pectoral compatible avec une apparence « musclée ». La technique opératoire sera ainsi adaptée selon ses gouts. En aucun cas le thorax obtenu ne doit être en rétrusion. Il est ainsi important de comprendre que toute la glande mammaire ne sera pas retirée, une partie sera laissée en place pour correspondre à une anatomie masculinisante pouvant comporter un léger relief, sans que cela ne reste un attribut féminisant.

Cette intervention est prise en charge par l'Assurance Maladie, suite à une demande de couverture à 100 % (ALD 31).

L'intervention essaiera de laisser le moins de cicatrices possibles : les cicatrices seront adaptées à l'anatomie de départ, au volume mammaire, à l'excès cutané et à la taille de la plaque aréolo-mamelonnaire.

Elle peut être :

- hémi ou péri-aréolaire seule, dans le cas où l’excès cutané est peu important,

- à deux cicatrices : une autour de l'aréole, et l’autre horizontale sous le pectoral, créée afin d’absorber l’excès cutanée d’une poitrine initiale tombante.

AVANT L'INTERVENTION

Cette intervention ne peut être réalisée que dans le cadre d'une dysphorie de genre persistante et bien documentée, associant une prise en charge psychologique et endocrinienne depuis plus d'un an.

L'âge de la majorité est généralement requis.

Cas particulier des adolescents : l’intervention peut être réalisée plus tôt, de préférence après un temps de vie dans le genre désiré suffisamment long, et après une année de traitement par la testostérone. Ceci laisse à l'adolescent l’opportunité d'expérimenter et de s'ajuster socialement à un rôle masculin avant une chirurgie théoriquement irréversible, soit entre 16 et 18 ans.

La décision opératoire est prise de manière collégiale au cours d'une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) par le psychiatre, l'endocrinologue, et le chirurgien plasticien.

La réalisation d'une mammographie pré-opératoire et d’un bilan sanguin conformément aux prescriptions est nécessaire.

Aucun médicament contenant de l'aspirine, ou anti-inflammatoire ou anti-coagulant ne devra être pris dans les cinq jours précédant l'opération. Il faudra rester à jeun (ne rien manger ni boire) six heures avant l'intervention.

TYPE D'ANESTHESIE

lI s'agit d'une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.

MODALITES D'HOSPITALISATION

L'intervention peut se faire en ambulatoire avec entrée et sortie le jour-même ou justifier une hospitalisation d’une nuit à la clinique selon l’importance du tissu mammaire initial.

L'INTERVENTION

L'intervention dure environ deux heures. En fonction de la surface de peau à retirer, l'aréole et le mamelon seront :

- soit simplement déplacés sous la forme d'un lambeau, toujours connecté à ses vaisseaux, ce qui représente le cas le plus fonctionnellement avantageux,

- soit retirés puis greffés à la position idéale, ce qui entraine un plus grand risque de nécrose aréolaire, et de troubles de la sensibilité.

LES SUITES OPERATOIRES

Les suites de l'intervention sont généralement peu douloureuses, et traitées efficacement par des antalgiques simples.

La présence d'ecchymoses et d'œdèmes est fréquente dans les trois semaines qui suivent.

Le port de la contention élastique doit se maintenir jour et nuit 6 semaines par boléro, et les pansements seront changés quotidiennement plus ou moins longtemps selon l’importance des cicatrices (de 10 jours à 1 mois).

lI est demandé au patient de ne pas faire d'efforts et de sports les six premières semaines, pour ne pas trop solliciter les pectoraux et ainsi favoriser le recollement de la peau sur le muscle.

LE RESULTAT

La suppression du volume du sein permet au patient d'avoir d'emblée une forme masculine du thorax.

En revanche, l'évolution naturelle de la cicatrice se faisant sur 3 à 18 mois, celle-ci sera rose, visible, et pourra même paraître plus visible 3 à 6 mois après l'intervention.

Le Dr David Ganon vous partagera son protocole de prise en charge des cicatrices en fonction de leur stade évolutif afin que celles-ci soient les plus discrètes possibles.

Le résultat final ne s'appréciera vraiment que lorsque la cicatrice aura totalement retrouvé la couleur de peau d'origine.

Celle-ci ne devra pas être exposée au soleil ni aux UV pendant la première année.

LES IMPERFECTIONS

Elles sont le plus souvent liées à l'évolution de la cicatrice et une suture chirurgicale parfaite ne peut à elle seule assurer un aspect final fin et discret. Si elle s'estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c'est votre chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice elle, est le fait du patient et de ses propriétés individuelles de cicatrisation. L’évolution vers une cicatrice hypertrophique ou chéloïde n’est pas exclue, même si elle est rare.

lI est possible d'avoir de légères asymétries soit de position des cicatrices droite et gauche, soit des deux aréoles.

D'éventuelles reprises sont toujours envisageables, telle que la réduction d'un mamelon trop proéminent, qui peut se faire sous anesthésie locale.

LES COMPLICATIONS

Une torsoplastie reste une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical. Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.

lI faut distinguer les complications liées à l'anesthésie de celles liées au geste chirurgical :

- En ce qui concerne l'anesthésie, lors de la consultation préopératoire obligatoire, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques. Il faut savoir que l'anesthésie, quelle qu'elle soit, induit dans l'organisme des réactions parfois imprévisibles. Toutefois, en ayant recours à un anesthésiste-réanimateur compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. lI faut en effet garder à l'esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d'immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l'intervention est réalisée en dehors de l'urgence et chez une personne en bonne santé,

- En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d'intervention, comme le Dr David Ganon, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d'une torsoplastie réalisée dans les règles. En pratique, l'immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patients sont pleinement satisfaits de leur résultat.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé des complications possibles :

- L’infection, qui peut nécessiter un traitement antibiotique et parfois un nettoyage chirurgical,

- L’hématome, généralement précoce, plus fréquent dans la technique périaréolaire pure, peut donner lieu à un drainage chirurgical s’il est important,

- La nécrose de l’aréole ou les désunions de cicatrices favorisées par le tabac, peuvent survenir et donner lieu à des séquelles inesthétiques pouvant justifier une retouche après 6 mois,

- La lymphocèle, épanchement de lymphe dans la zone d'ablation de la glande, survient généralement après quelques jours et pourra faire l'objet de ponctions itératives en consultation. Le repos et la contention en sont la meilleure prévention,

- La perte de sensibilité de l’aréole, surtout en cas de greffe, peut ne pas récupérer, ou seulement partiellement (évaluée à 12 mois).

Au total, grâce aux améliorations techniques, la torsoplastie est devenue une opération bien plus fiable et plus efficace tout en réduisant le risque de suites opératoires compliquées.

lI ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu'une intervention chirurgicale comporte toujours une part d'aléas.

Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

LA QUESTION DU TABAC

Les données scientifiques sont unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des complications cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l'infection. Le tabac peut être aussi responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l'anesthésie.

Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s'accorde sur une demande d'arrêt complet du tabac au moins 1 mois avant l'intervention puis jusqu'à 1 mois après les soins de pansements terminés (6 à 8 semaines après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.

Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substituts nicotiniques pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l'aide auprès de Tabac-Info-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique éventuellement avec un tabacologue.

Avant / après

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Tarifs

Torsoplastie
à partir de
3500